Si je devais me définir en un mot, "curieuse" est bien le premier qui me vient à l'esprit. J'ai toujours eu les yeux grands ouverts, désireux d'explorer le monde et sa nature, les différentes cultures qui le colorent, les gens qui l'habitent et leur façon d'être.

Mais c'est d'abord par le voyage, et non par la psychothérapie, que j'ai assouvi cette soif de découverte.

Fille d'un père congolais et d'une mère guadeloupéenne, née en Bourgogne, j'ai senti très tôt que "chez moi" ne signifiait rien de tangible pour moi et que ce sentiment nécessaire serait une expérience profondément personnelle. Si je ne me sentais chez moi nulle part, j'étais curieuse de découvrir comment les gens se sentaient chez eux ailleurs, comment je pourrais m'y sentir et quelles expériences je pourrais en tirer. J'ai aimé loger chez l'habitant, vivre leur vie quotidienne et découvrir de l'intérieur comment se manifestent les coutumes et les traditions des autres. L'Europe, l'Amérique du Sud et du Nord, le Moyen-Orient et l'Afrique ont tous vu mes pieds fouler leur sol. Cependant, plus je grandissais, plus il devenait évident que ma maison se trouvait quelque part entre mes lieux d'origine, la Guadeloupe et le Congo. C'est après des années de réflexion que j'ai choisi de m'installer en Guadeloupe. Les transformations subies par mon île chaque année depuis mon enfance m'ont révélé une dynamique différente du "chez-soi", et j'ai vu que même en étant géographiquement chez soi, le sentiment paisible d'enracinement ne pouvait venir que du fait d'être pleinement chez soi à l'intérieur de soi. Les circonstances extérieures peuvent changer, et nous n'avons que peu de contrôle sur elles, mais se connaître intérieurement, faire de son moi intérieur un havre de paix et de confort, est une base nécessaire à l'épanouissement.

Peu à peu, j'ai compris que, quel que soit le lieu, chaque personne était fondamentalement différente et se trouvait à un stade différent de son évolution. J'ai observé que ces différences pouvaient être une source de richesse si elles étaient communiquées correctement, avec les limites et la maturité appropriées. Cependant, j'ai également remarqué que ces conditions n'étaient pas toujours réunies et que le caractère unique d'une personne, qu'il soit apprécié au niveau individuel ou social, était souvent une source de conflit et de division. Bien qu'un conflit bien géré ait le potentiel d'être fructueux, j'ai été témoin de nombreux clivages où les gens se sentaient incompris et blessés, partout où j'allais. Touchée par ce problème mais mal équipée, j'ai pensé que la réponse était simplement d'accepter les autres presque sans condition... Et j'en ai fait ma mission personnelle. Aveugle au fait que ce qui se passait en moi, c'est que j'étais en fait en quête d'une acceptation inconditionnelle, blessée par le rejet dont j'avais fait l'objet dans les premières années de ma vie.

Un mariage bref et douloureux suivi d'un divorce tumultueux m'ont permis de comprendre qu'au-delà de la simple acceptation des différences, les conflits proviennent le plus souvent de l'intérieur de soi, de ce que l'on accepte, ne reconnaît pas ou rejette en soi. Avant de trouver une épiphanie dans une relation ou une communauté, il fallait construire cette oasis en soi, sous peine de voir, tôt ou tard, de vieilles blessures, des traumatismes enfouis, des paroles reçues se manifester dans nos vies comme pour dire : "ne m'oublie pas".

Alors que je traversais une crise importante dans ma vie, j'ai décidé de remettre en question tout le système de croyances sur lequel je m'étais appuyé jusqu'alors. J'ai réalisé la richesse de se connaître intérieurement, d'entretenir une relation saine, paisible et inspirante avec soi-même, et l'impact que cette relation pouvait avoir sur les autres relations extérieures et sur les décisions quotidiennes. Pendant cette période, je me suis sentie obligée de faire une retraite solitaire, sans nourriture ni contact avec le monde extérieur, ce qui a enrichi ma relation avec mon moi intérieur et le trésor d'être soi-même. Bien que grisée par les découvertes que j'ai faites au cours de cette retraite, j'ai compris que ce n'était que la partie émergée de l'iceberg et que le chemin de la guérison intérieure était un sujet que je voulais non seulement embrasser, mais aussi étudier.

J'ai donc commencé par les travaux de Carl Jung et ce qu'il appelle le "travail de l'ombre", qui a donné naissance à de nombreux courants thérapeutiques, comme l'analyse psychologique jungienne. Cette étude m'a permis de comprendre les processus en jeu lorsque quelque chose est enfoui dans notre psyché jusqu'à l'oubli, mais qu'il agit ouvertement sans que l'on s'en rende compte. Pour enrichir ma pratique et souhaitant mieux accompagner les personnes, j'ai ensuite étudié la psychologie de la pertinence, à travers la maïeusthésie, pratique thérapeutique initiée par Thierry Tournebise, qui aide les psychopraticiens à développer une qualité d'écoute et d'accompagnement du patient, en mettant l'accent sur la communication et l'ouverture aux parties oubliées de soi qui provoquent des symptômes dans la vie de l'individu tout en rythmant son processus d'épanouissement et d'individuation. Dans mes séances, j'ai remarqué qu'en réponse à certains comportements ou pathologies, l'écoute et la guérison des traumatismes profonds n'étaient parfois pas suffisantes, et j'ai observé qu'il était parfois nécessaire de les compléter par un soutien cognitif et comportemental. C'est pourquoi j'ai également étudié et suis certifiée en thérapie cognitive et comportementale, reconnue par la Haute Autorité de Santé comme l'approche la plus compétente pour traiter les pathologies mentales.

Ma soif d'apprendre me pousse à me tenir informée et à étudier quotidiennement ce qui me semble pertinent dans le domaine de la guérison. Curieuse de tout, je ne m'arrête pas à l'accompagnement thérapeutique et j'ai également eu la chance de soutenir des entrepreneurs dans leurs activités. Passionnée d'art, j'aime créer, dessiner, composer de la musique ou danser. J'ai eu le privilège d'organiser des événements autour de la culture sur mon île, qui me tient tant à cœur, et j'aimerais continuer à mettre chaque jour ma créativité au service de la vie sous toutes ses formes.

Je me consacre à témoigner de l'éveil de la vie et de ce que chaque personne est capable de faire de mieux, si elle se l'autorise. Je crois fermement que le bonheur peut être trouvé dans le simple fait d'être soi-même, une fois de plus, quand on se le permet et qu'on n'a pas perdu le chemin de la maison.

Je serais ravie de vous accompagner dans votre voyage...